Deux théories sont fondamentales pour la formulation des problèmes
de traitement du signal. La première est liée aux hypothèses
faites sur la propagation des signaux, et plus généralement des
ondes dans un milieu: c'est la théorie des systèmes linéaires,
plus particulièrement dans le cas le plus simple, celui des systèmes linéaires
invariants dans le temps. Cet outil permet de prévoir la réponse d'un système
à l'entrée ou à la commande qui lui est appliquée. La seconde, liée au caractère aléatoire
des phénomènes étudiés est la théorie des probabilités. Elle
permet de représenter correctement et d'extraire au mieux les
informations fournies par un phénomène aléatoire.
Ces deux théories font souvent appel aux mêmes opérateurs
mathématiques. Elles utilisent, du moins dans le cas du traitement
numérique du signal des méthodes relativement simples (développées
essentiellement avant les années 1920-1930) et qu'il est possible
de traduire et de mettre en pratique sous forme d'opérations
arithmétiques élémentaires (additions, multiplications, divisions,
calcul de racines, ...) programmables sur calculateurs. On peut
raisonnablement espérer qu'elles suffisent pour modéliser
correctement le monde physique.
Un rappel des principaux résultats de la théorie des probabilités utilisés en traitement du signal est donné en annexe.
L'outil fondamental est le calcul de la corrélation entre deux
variables aléatoires .
Il faut tout de même remarquer que de nombreuses méthodes, en
particulier dans le domaine de la reconnaissance des formes se
passent de ces théories car leur formalisme s'adapte mal au
problème posé, comme dans le cas de la recherche de formes élémentaires dans une
image.
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