Moment du deuxième ordre

Afin de simplifier la présentation, nous supposerons que les variables aléatoires sont centrées ce qui peut pratiquement toujours s'obtenir en effectuant une translation. La manière la plus élémentaire de caractériser une éventuelle relation entre et est de calculer les trois moments du deuxième ordre des deux variables aléatoires soit , et
(51)

Si n'est pas nul, alors que et ont une moyenne nulle, il y a une corrélation entre les deux variables. Cependant le fait que soit nul ne veut pas dire qu'il y a indépendance entre les deux variables (on parle d'orthogonalité): l'indépendance suppose la factorisation de la densité de probabilité du couple sous la forme (51). En pratique, si on dispose de observations et , on calcule
(52)

On définit ainsi le coefficient de corrélation entre et :
(53)

D'après l'inégalité de Schwarz, le coefficient est compris entre et . Si , on peut affirmer qu'il y a une dépendance linéaire entre et :
(54)

Plus est proche de , plus la corrélation est forte. Dans ce cas les courbes de niveau de la densité de probabilité du couple de variables aléatoires ont une forme d'ellipse très allongées. Au contraire lorsqu'on a normalisé les variables de sorte que lorsque , ces courbes de niveau ont en général (mais pas toujours) une forme circulaire.

Remarque : affirmer qu'une variable aléatoire est corrélée à une autre ne permet pas de dire que l'une est la cause de l'autre. On peut raisonnablement dire que parmi les nombreuses causes qui influent sur leur comportement il y en a de communes.

On peut définir de la même manière les différents moments du couple de variables aléatoires ainsi que la fonction caractéristique bidimensionnelle, qui a un rôle utile dans l'étude des couples de variables aléatoires.
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